Johan Farjot
Johan Farjot est né à Saint-Étienne, où il apprend la musique au sein du conservatoire à rayonnement régional local. Il se perfectionne ensuite au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il suit, entre autres, l’enseignement de Michaël Levinas, Thierry Escaich, Zsolt Nagy. Il y remporte cinq prix (harmonie, contrepoint, fugue, analyse, direction d’orchestre).
Titulaire de l’agrégation de musique, Johan Farjot étudie parallèlement la musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon.
Activités Musicales
Compositeur, arrangeur
Compositeur aux multiples facettes, Johan Farjot s’emploie à ne jamais s’enfermer dans des étiquettes stylistiques. Son œuvre est défendue par de nombreux interprètes comme en témoigne le disque (Diapason d’Or, Diapason de l’Année, Choix de France Musique, etc.), sorti en août 2019 chez Outhere – Fuga Libera, Contemporary Clarinet Concertos.
Dans ce disque figure aux côtés des concertos de Lindberg et Hartmann, son triple concerto Fantasme – Cercles de Mana pour alto (Arnaud Thorette), violoncelle (Antoine Pierlot), clarinette (Jean-Luc Votano) et orchestre (Orchestre Philharmonique Royal de Liège dirigé par Christian Arming).
Une monographie est également sortie numériquement en mai 2020 (sortie physique en septembre 2020) chez Klarthe, sous le titre Childhood, avec des pièces chambristes de Johan Farjot interprétées par une trentaine d’artistes (tels l’Ensemble Contraste, Geneviève Laurenceau, Jérôme Ducros, Pierre Génisson, etc.)
Le compositeur Johan Farjot aborde également d’autres styles, si l’on prend à témoin le livre-disque pop paru avec l’Ensemble Contraste, en 2017 chez Gallimard, intitulé Georgia, Tous mes Rêves chantent (auteur : Thimotée de Fombelle, illustrateur : Benjamin Chaud) en partenariat avec l’association SOS Villages d’enfants. De nombreux artistes y ont participé et chanté sa musique (tels Alain Chamfort, Emily Loizeau, Albin de la Simone, Marie Oppert, etc.).
Dans cette même veine paraît à la rentrée de l’été 2020 chez Flammarion un livre-disque pour enfant intitulé Siam – Au fil de l’eau, dont il a composé la musique (auteur : Arnaud Thorette, illustrateur : Olivier Latyk) et qui fait également intervenir un grand nombre d’artistes (Gérard Jugnot, François-Xavier Demaison, Juliette, Tim Dup, etc.) en partenariat avec l’Association Le Rire médecin.
Dans un autre registre encore, il fait le pari de réinventer Schubert pour un disque de l’Ensemble Contraste aux côtés de la chanteuse aux influences Folk, Rosemary Standley, chez Alpha (Schubert in Love), pour la rentrée de l’été 2020.
Arrangeur, Johan Farjot aime à proposer de nouveaux éclairages aux musiques sur lesquelles il travaille. De la comédie musicale (Song, Naïve, 2011, aux côtés de chanteuses et chanteurs lyriques tels que Karine Deshayes, Sandrine Piau, Magali Léger, Alain Buet, Sébastien Droy ou Sébastien Guèze) à J.S. Bach (« Transcriptions », Dolce Volta, 2013), en passant par le tango (« Café 1930 », Zig-Zag Territoires, 2009 et « Besame Mucho », Aparté, 2017, avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège).
Mentionnons également ses recherches aux confins du jazz avec ses compositions s’adressant à un ensemble à effectif très particulier (deux claviers avec Karol Beffa, Arnaud Thorette à l’alto et Raphaël Imbert au saxophone) pour un disque intitulé Miroir(s) paru en 2013 chez Naïve dans lequel il interprète à sa manière les grands thèmes classiques de l’imaginaire collectif.
Pianiste, chef d’orchestre
Pianiste au sein de l’ensemble Contraste qu’il a créé et codirige avec le violoniste et altiste, Arnaud Thorette, il témoigne d’une intense discographie et se produit avec des partenaires prestigieux dans de nombreux festivals et saisons de concerts en France et à l’étranger.
Parmi la trentaine d’enregistrements qu’il a gravés, citons : en 2009, chez Cyprès, un disque consacré à la musique de Bruch (Diapason d’Or) ; en 2010, chez Zig-Zag Territoires, les trois sonates de Brahms pour violon et piano avec Geneviève Laurenceau, ainsi qu’un disque Fauré avec le premier Quatuor avec piano et La Bonne Chanson avec l’ensemble Contraste et Karine Deshayes (Diamant d’Opéra Magazine) ; et toujours en 2010 aux côtés de l’ensemble Initium, une monographie consacrée à Onslow chez Timpani (Choc Classica) ; et enfin en 2012, avec les mêmes interprètes, un disque consacré à Charles Koechlin.
Mentionnons un disque Bach chez Dolce Volta (Harmonia Mundi) avec l’Ensemble Contraste ainsi qu’un disque Schumann chez Cyprès avec Jean-Luc Votano et Arnaud Thorette.
En 2015, paraissent deux disques chez Aparté : Après un rêve, disque de mélodies françaises interprétées par la mezzo-soprano Karine Deshayes et Into the dark, pièces pour orchestre à cordes de Karol Beffa avec Karine Deshayes, Arnaud Thorette, Emmanuel Ceysson et l’Ensemble Contraste élargi, dirigé par Johan Farjot (Clic de Classique News, Grand Prix des Lycéens).
En tant qu’interprète, Johan Farjot ne cesse d’être toujours très proche de la création : dédicataire et créateur de nombreuses œuvres d’aujourd’hui (Karol Beffa, Philippe Hersant, etc.).
Par ailleurs, Johan Farjot a toujours côtoyé l’univers du jazz et partage, en tant que pianiste, l’affiche de grands interprètes tels Anne Paceo, Hugh Coltman, Daniel Humair ou André Ceccarelli. Il est le codirecteur artistique, aux côtés du saxophoniste Raphaël Imbert, de la série « Les 1001 Nuits du Jazz » depuis mars 2016, au Bal Blomet, club de Jazz historique du 15e arrondissement (2 concerts par mois avec de nombreux invités). Un témoignage discographique live est paru au printemps 2020 chez MDC/Pias (Les Mille et un Nuits du Jazz. Johan Farjot, Raphaël Imbert and Guests.
Chargé de la coordination musicale de l’Université Paris Sciences et Lettres dont il dirige les phalanges choro-symphoniques, Johan Farjot est l’invité de plusieurs formations en France et à l’étranger : Orchestre National du Capitole de Toulouse, Orchestre de la Radio de Bratislava, Orchestre Philharmonique de Durban, Orchestre de l’Opéra de Marseille, Orchestre National d’Auvergne, Orchestre Jan Talich de Prague, Berliner Symphoniker, etc.